L’assemblage des fermes traditionnelles ne pose aucun problème si le marquage est fait correctement et si la précision des taillages correspond aux tolérances vues dans fabriquer/usiner puis « tolérances ».

Pose des fermes

La charpente traditionnelle étant un système tridimensionnel pré taillé le positionnement des fermes devra être rigoureux.

Les tolérances de pose recommandées sont :

  1. ± . 1.5 cm par rapport aux cotes de la maçonnerie
  2. ± . 0.5 cm sur l’écartement entre fermes
  3. ± . 0.5 cm sur la position des noues et arêtiers
  4. ± . 0.5 cm sur l’aplomb des fermes

Mise en œuvre des liaisons

1. Liaisons avec la maçonnerie

Les pannes

La pose encastrée est a éviter si le mur est humide, il faudra alors le protéger avec une barrière d’étanchéité. Si la panne est traversante, l’extrémité à l’extérieur doit être obligatoirement protégée voir dans concevoir/solutions puis « singularités ». Le scellement n’est pas obligatoire pour la pose encastrée mais de toutes manières le calage doit être fait soigneusement.

Les solives

Si le mur est humide il faut une barrière d’étanchéité entre le bois et la maçonnerie
La solution ci-contre avec un tasseau ne peut être utilisé que pour des charges légères. On peut aussi encastrer les solives mais cette solution nécessite plus de soins, il faudra notamment mettre une barrière d’étanchéité ou un calage assurant une ventilation. Le choix des fixations doit être fait par le bureau d’étude et réalisé avec soin.

Sablière et chevron

La sablière est fixée avec des chevilles ou des tiges scellées dans le chaînage. S’il doit reprendre le déversement des pannes, le chevron doit être cloué avec deux pointes crantées ou torsadées , si non il doit être simplement appuyé sur la sablière, voir dans concevoir/analyser puis « contraintes techniques ».

Ferme

Les fermes doivent être fermement fixés sur le chaînage, la dalle, ou les deux à la fois comme dans le croquis ci-contre. Les équerres et chevilles doivent être celles indiquées par le bureau d’étude en fonction des charges à reprendre.

Poteau

Ne pas encastrer le poteau dans la maçonnerie sinon on se retrouve en classe d’emploi 4. Voir dans concevoir/analyser puis « classes d’emploi ».

2. Liaisons entre pièces de charpente

Liaisons bois sur bois

On vérifiera que la mise en place de la cheville ou du boulon permet un bon appui bois sur bois. Les charpentiers traditionnels mettent généralement de la « tire » pour s’assurer d’un bon contact entre les pièces. La « contre tire » est totalement prohibée elle provient soit d’un défaut de fabrication, soit d’un séchage important après la fabrication.

Panne sur ferme

La pose des pannes sur les fermes se fait généralement à l’aide d’une échantignolle. Cependant pour une toiture légère il sera nécessaire de compléter avec une patte torsadée.

Bois cloués

Les pointes doivent respecter un espace minimum pour éviter un fendage du bois. Un about de pièce est dit chargé quand l’effort transmis par la pointe est dirigé vers l’extrémité du bois. De même, les rives peuvent être chargées.

On trouvera ci-dessous un tableau indiquant les espacements pour des pointes de diamètre inférieur à 5mm selon l’eurocode 5. Il est à noter qu’un pre-percage diminue considérablement ces espacement (voir Eurocodes), mais demande un travail supplémentaire.

Boulons

Les boulons sont des organes de type tige comportant une tête et un écrou. Sous la tête et l’écrou il nécessaire de mettre une rondelle d’un diamètre égal ou supérieur à trois diamètre du boulon. Les rondelles doivent être en contact avec le bois sur toute leur surface. Pour des charpentes dont l’humidité du bois risque de baisser après la mise en place il est souhaitable de prévoir un resserrement des boulons.